Même si vous n'avez pas la télé comme moi, vous avez forcément vu cette vidéo au cours de laquelle Rachid Nekkaz, candidat à la présidence de la République, achète le parrainage d'un maire.
Certes beaucoup trouvent à y redire : les démocrates-bêlants, qui s'offusquent qu'on puisse acheter un vote ; les juristes, tels Me eolas, qui parlent d'association de malfaiteurs et montrent qu'une telle action tombe sous le coup de la loi, comme contraire au droit positif en vigueur dans ce pays, qui n'est pas de toute façon à une aberration près.
Nous autres, libertariens, savons fort bien que la politique n'est qu'un marché comme un autre - même s'il est immoral par nature, puisqu'il s'agit uniquement pour les politiciens de gagner leur place dans la machine étatique pour exploiter leurs concitoyens, les voler et restreindre leur liberté. Pas besoin d'avoir lu cinquante ouvrages sur la "théorie des choix publics"...
Eh bien je pense qu'André Garrec devrait être célébré comme le héros (ou le héraut) de la liberté qu'il est. Car il montre ce qu'est vraiment la politique : un marché qui ne vise qu'à exploiter le citoyen. Les hypocrites bien-pensants semblent ignorer toutes les tractations, tous les échanges (monétaires ou non) qui ont continuellement lieu entre politicards dans la coulisse, bien loin des caméras. Au moins, on a eu droit à un moment de politique-vérité !
Dommage que Nekkaz n'ait pas compris ça et ne soit pas allé jusqu'au bout de la démonstration...
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3 commentaires:
Enorme!
Maître Eolas brasse du vent, comme son nom l'indique.
Un candidat achète le parrainage d'un maire. La belle affaire! La faune politique, elle, achète les voix des électeurs, à coups de subventions, à coups "d'acquis", à coups de promesses. La différence, c'est que l'échange entre Garrec et Nekkaz ne s'est pas fait aux dépends de tiers. L'argent qu'a payé Nekkaz à Garrec, c'est le sien, pas celui du voisin.
Alors que les subventions, les "avantages sociaux" (lisez: "privilèges"), avec lesquelles nos beaux messieurs et nos belles dames achètent nos voix, ce n'est pas dans leur propre poche qu'ils vont en chercher l'argent, certes non!
Mais ça, Maître Eolas n'y trouve rien à redire, et c'est la transaction ouverte, où personne ne vole personne, qui le fait bouillir d'indignation, et vas-y que je te cite texte de loi sur texte de loi. La morale naturelle n'est pas son fort. La chicanerie, si. L'honnête homme en lui est mort-né, ce n'est qu'une outre gonflée de vent.
Assez exact, il n'y a que la technique juridique qui semble l'intéresser. C'est compréhensible, il en vit !
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